mardi 7 avril 2015

La méditation est le début d’une croissance personnelle intime

Un grand besoin de calme pour écrire
Ma motivation première pour le déplacement vers les Rocheuses était l’écriture du livre « De l’ombre à la lumière : la guérison par un récit de vie émotionnel » conçu au Qatar. Ma recherche est faite, il me reste à écrire un livre en forme intelligible.

Écrire est un travail en solitaire
L’île de Vancouver est la plus grande île du Pacifique en Amérique du Nord. L’île me paraissait le meilleur endroit pour le terminer. Écrire pour moi est un travail en solitaire. Comme je suis grégaire dans l’âme, cela me demande toute une gymnastique et pas mal de discipline. Même le soleil me perturbe dans le sens que je dois choisir entre deux choses que j’aime également. 

Pour tout vous dire je considère que je suis encore en train d’apprendre à écrire. D’une part, mes intérêts sont tellement variés que je peine à choisir mes sujets d’écriture. En d’autres mots, je me bats continuellement contre une partie de moi pour continuer à écrire. Toutefois, mon besoin d’écrire est aussi très, très grand; je dois écrire. C’est comme boire de l’eau de source, cela me procure un grand contentement. Mais la quête de silence pour me concentrer, pour m’entendre penser est toujours présente.



Chercher un endroit pour méditer
Dès que je fus en Colombie Britannique, je me mis à chercher un endroit où je pourrais méditer pour me recentrer après ce long périple. Encore toute excitée de mon voyage en solo et de la stimulation extraordinaire des paysages, j’avais besoin de retrouver un équilibre pour m’assurer une reprise de mes activités d’auteur.

Méditer est un voyage de croissance personnelle 
Selon mon expérience, méditer est un voyage, le plus inspirant que puisse vivre un être humain. Méditer signifie être, sans plus, sans moins. Ne rien faire. La méditation est bien autre chose qu'une technique : c'est une croissance intime, interne. Elle ne s'ajoute pas à la personnalité, mais elle contribue à une  transformation fondamentale. Il faut vouloir grandir!

Le Centre de méditation Bethlehem
Juste avant de continuer vers ma destination choisie, mon exploration sur le web m’amène au Centre de méditation Bethlehem à Nainaïmo. Je m’y dépose et je reprends contact avec ma vision de ce que je suis venue faire en Colombie Britannique. Je me rebranche sur moi pour ainsi dire. Les personnes qui m’accueillent me reçoivent en toute simplicité.

Pendant quelques jours, je reprends contact avec moi. Le labyrinthe est mon endroit préféré sur le site. J’y marche lentement pendant trois jours, me laissant imprégnée d’une douce paix, me laissant cueillir tous les détails d’un tel exercice. C’est comme si je m’entretiens avec moi-même.



©La méditation posturale corporelle
La pratique de la méditation ressemble à celle d’un sport. La pratique de ©la méditation posturale corporelle est une expérience sur les plans des postures et des sensations corporelles. C’est un entraînement. En plus d’être une pratique qui donne des bénéfices à long terme et d’être une pratique physique qui entraîne le corps à rester sans mouvement, c’est aussi un entraînement du mental.
Déposé, le corps cesse de réclamer mon attention dans l’immédiat. Observatrice de celui-ci pour constater ses tensions, ses raideurs, ses chaleurs, ses sensations de froid, l’observation ne requiert aucune analyse. Laisser aller permet de l’apaiser. Les réactions corporelles viennent, partent, reviennent et repartent dans une impermanence constante.


Le silence est le lien commun à toutes les formes de méditation
Le silence est le lien commun à toutes les formes de méditation que je connaisse pour observer ce qui se passe dans le corps et l’esprit. L’expérience du calme, du corps et de la centration du mental est une manière de se renouveler. Le corps est aussi en méditation. 

Mes observations sont  devenues plus détachées
Il arrive que l’on s’accroche, que l’on nourrisse la sensation. L’égo à l’œuvre, le mental fournit des explications savantes. Revenir à la respiration dans le silence permet au corps de devenir support. 
Au début de mon apprentissage, la méditante en moi faisait œuvre de commentatrice qui constatait sans cesse « j’observe ceci, j’observe cela ». Il vint un temps où je pus observer sans me les nommer. 

Lâcher prise sans intention aide à pacifier l’esprit
Lâcher prise sans intention, sans tension aide à pacifier l’esprit. Tout en favorisant l’observation, le contenu de la méditation contribue à une bonne connaissance de soi : il permet de mieux vivre le quotidien en laissant examiner sans jugement, sans laisser les autres nous définir. L’apaisement se présente quand tout ce qui se passe devient l’objet de l’observation sans s’y accrocher.



Quand j’émerge, je me sens fraîche et dispose. Des toxines dues à la fatigue du voyage sont éliminées; à preuve, pendant deux jours, mes yeux pleurent tout seul et je baille sans cesse. Je me détends, la plénitude du silence m’habite. Ma paix intérieure me place  plus au cœur de mon être et de mon essence. Je suis prête pour visiter l’île de Vancouver et pour m’y établir temporairement.